En plus de faire confiance au milieu scolaire, les parents doivent faire confiance aux ressources étonnantes que l’enfant possède très souvent. Grâce à l’éducation qu’ils lui ont donnée au cours de la période préscolaire. II faut comprendre que la croissance est un processus dynamique et que les enfants continuent à évoluer et à développer leurs habiletés grâce aux nombreuses expériences quotidiennes qu’ils vivent.
Faire confiance à l’enfant et à son potentiel
C’est aussi l’un des plus grands services qu’on puisse lui rendre. II faut non seulement lui faire confiance, mais aussi lui témoigner cette confiance. Lorsqu’il est inquiet, par exemple, on peut lui rappeler les bons coups qu’il a faits dans d’autres situations qui lui inspiraient de la crainte. Ceci s’applique aussi au parent inquiet qui aura avantage à se rappeler le dénouement de situations similaires. La période préscolaire a permis de poser les bases du développement de la personne.
On dit qu’à l’âge où l’enfant entre à l’école, il a déjà acquis la moitié de ses facultés mentales. Sur le plan affectif, il a déjà établi les bases de sa personnalité, avec lesquelles il peut faire face au milieu extérieur. Dans son cartable, il a des expériences positives qui ont, comme les moins positives, leur rôle à jouer dans le développement des habiletés qui aideront l’enfant à affronter toutes les situations de la vie. Un enfant élevé en vase clos n’aura pas la chance d’acquérir ses propres moyens d’affronter la vie sociale.
Déléguer ses pouvoirs à l’école de l’enfant
Une fois l’autorité déléguée à l’école, il est important d’appuyer le plus possible les décisions qui y sont prises. En aidant l’enfant à faire face aux problématiques qu’il rencontre, on l’équipe pour le futur et on lui inculque notre confiance en ses capacités d’adaptation. S’il ne parvient pas à accomplir la tâche demandée par son enseignant en termes de devoirs et de leçons, il est utile de lui faire revoir ou redire dans sa tête ce qu’il retient de la leçon apprise dans la journée. Si, malgré cela, il n’y parvient pas, on doit l’encourager à retourner voir son enseignant pour demander plus d’explications.
II vaut mieux que le parent aide l’enfant à utiliser ses propres ressources et celles offertes à l’école plutôt que de se substituer à l’enseignant en faisant de nouveau la leçon le soir à l’enfant, ce qui risque fort de créer des tensions et des conflits… Puis d’accroître également, sans le vouloir consciemment, la dépendance de l’enfant à son égard. Plus l’enfant devient autonome, plus il acquiert du pouvoir sur sa vie ainsi que le sentiment de sa propre compétence. II est primordial de croire au potentiel d’adaptation de l’enfant. Cela contribue à la construction d’un sentiment de confiance chez lui, surtout s’il développe parallèlement son sentiment de compétence. Dans cette perspective, le choix des activités parascolaires devrait être fait en fonction de ces besoins et être orienté vers des loisirs qu’il a des chances de réussir facilement.
Situations problématiques possibles
En tentant de contrôler tout ce que vit l’enfant à l’extérieur de la maison, on lui signifie qu’on ne croit pas en ses capacités d’affronter la vie. Cet enfant demeure fort dépendant des parents, ne prend pas d’initiatives ni de risques et attend constamment la confirmation de sa propre valeur par l’entourage. À l’école, il ne peut recevoir cette constante confirmation et, puisqu’il n’a pas développé sa propre autocritique pour s’ajuster ou se confirmer lui-même, il piétine, attend et manque d’assurance.
II peut aussi se dévaloriser par un monologue intérieur qui soulève constamment des doutes ou des questions auxquelles il ne peut répondre seul. Une fois de plus, cet enfant développe des problèmes d’attention qui n’ont rien à voir avec le déficit de l’attention dont l’étiologie est neurologique, mais qui ont nécessairement des répercussions sur ses apprentissages et qui contribuent à diminuer encore plus sa confiance en lui dont il a tant besoin, tant dans ses relations personnelles que sur le plan pédagogique.
Comment prévenir ces situations ?
- Discuter avec d’autres personnes (conjoint, parents, intervenants scolaires) de vos perceptions de l’enfant en prenant soin de reconnaître autant ses forces que ses faiblesses. En discuter également avec l’enfant… Car cela lui permet de reconnaître ses capacités d’adaptation tant dans des situations faciles que problématiques. Recourir aux souvenirs de succès aide l’enfant à se faire plus facilement confiance.
- Dire à l’enfant qu’on a confiance en lui et lui expliquer pourquoi.
- Déterminer avec lui les ressources qui lui seront utiles en cas de besoin… Et discuter des moyens qu’il peut prendre seul pour y avoir accès.
- Revenir sur une situation anticipée avec crainte, discuter de la valeur des moyens utilisés et en vérifier les résultats.
- Faire exprimer par l’enfant le sentiment de fierté ressenti après qu’il a pris une initiative dont il ne se croyait pas capable au départ.
- Se répéter que l’enfant a généralement ce qu’il faut pour faire face aux nombreuses situations qui se présentent à lui. Se rappeler également que d’autres adultes ou même des enfants sont là pour l’aider. Même les expériences négatives lui servent à construire les outils dont il aura besoin toute sa vie.
- Consulter un spécialiste si l’insécurité de l’enfant semble entraver son épanouissement.